ENCYCLOPÉDIE DE LA RECHERCHE SUR L’ALUMINIUM AU QUÉBEC 2013 | Page 28

26 PRODUCTION D’ALUMINIUM ALUMINIUM PRODUCTION Modélisation de la combustion dans un modèle de four de cuisson MODÉLISATION DE LA COMBUSTION DANS UN MODÈLE DE FOUR DE CUISSON D’ANODES d’anodes Combustion modeling within an SIMULATION OF COMBUSTION IN(ON ANODE BAKING FURNACE MODELanode baking furnace model) François Grégoire1, Louis Gosselin1, Houshang Alamdari2, Donald Ziegler3 1 2 Département de génie mécanique, Université Laval, QC, Canada Département de génie des mines, de la métallurgie et des matériaux, Université Laval, QC, Canada 3 Alcoa Primary Metals, Alcoa Technical Center, PA, USA Introduction • Les fours de cuisson d’anodes modernes ont une consommation énergétique d’environ 2 GJ par tonne d’anode cuite. Cette énergie est fournie par la combustion du gaz naturel (ou mazout) au niveau des brûleurs (Figure 1). Flammes des brûleurs Cloison • Un modèle détaillé de four de cuisson d’anodes doit inclure la combustion, en plus d’autres phénomènes complexes (les 3 modes de transfert thermique, turbulence, cinétique de pyrolyse du brai, etc.). • Plusieurs modèles de combustion existent afin de reproduire les flammes des brûleurs : Eddy Break-Up, Eddy Dissipation, fraction de mélange, Diffusion Flamelets, etc. Chacun de ces modèles s’appuie sur certaines hypothèses, les résultats risquent donc d’être différents selon le modèle utilisé. • QUESTION : Est-ce que le choix du modèle de combustion a une grande influence sur la température prédite des anodes? C’est ce que nous cherchons à vérifier en comparant 2 modèles de combustion applicables aux conditions régnant dans le four : le modèle Eddy Dissipation et le modèle de fraction de mélange. Réfractaires Coke Anodes Figure 1 : Schéma d’un four de cuisson d’anodes. Les flammes des brûleurs réchauffent l’air qui circule dans la cloison. L’air ainsi chauffé cuit indirectement les anodes de carbone par conduction. Méthodologie Entrée de CH4 Entrée de CH4 m = 1,5×10-3 kg/s m = 1,5×10-3 kg/s T = 27°C T = 27°C • Dans les 2 modèles de combustion utilisés, le gaz naturel est du méthane (CH4) à 100 % qui réagit stoechiométriquement avec l’oxygène (O2) de l’air. • Comparaison des 2 modèles de combustion • Modèle Eddy Dissipation avec réaction simplifiée CH4(g) + O2(g) → CO2(g) + H2O(g) Taux de réaction contrôlé par la turbulence. Réactions endothermiques de dissociation des produits de combustion ne sont pas considérées. 4 variables à résoudre : les 4 espèces chimiques de la réaction. PRIX // AWARD François Grégoire Louis Gosselin Département de génie mécanique, Université Laval Houshang Alamdari Département de génie des mines, de la métallurgie et des matériaux, Université Laval Donald Ziegler Alcoa Technical Center • Modèle de fraction de mélange avec fonction de densité de probabilité Fraction de mélange reliée à la composition chimique du gaz via l’hypothèse d’équilibre chimique. Réactions endothermiques de dissociation des produits de combustion sont considérées. 2 variables à résoudre : la fraction de mélange et la variance de la fraction de mélange. Entrée d’air m = 0,3 kg/s T = 1000 à 1200°C Cloison (gaz) Tinitiale = 1000°C Anodes Tinitiale = 750°C • Les 2 modèles simulent 3 jours de chauffage durant lesquels les brûleurs injectent du CH4 en continu. La Figure 2 résume le domaine de calcul, les conditions initiales/frontières et les phénomènes physiques inclus dans le gaz et dans les solides. Réfractaires Tinitiale = 950°C Sortie d’air et des produits de combustion Coke Tinitiale = 850°C y y z x Symétrie au centre de l alvéole Symétrie au centre de la cloison Physique dans la cloison : turbulence, combustion et transfert de chaleur par convection et rayonnement. Physique dans les solides : transfert de chaleur par conduction. Figure 2 : Domaine de calcul 3D et conditions initiales/frontières utilisées pour la simulation de 3 jours de chauffage dans le four de cuisson. Résultats et conclusions Résultats à la fin de 3 jours de chauffage • Figure 3 : La température maximale de flamme est de 2545°C avec le modèle Eddy Dissipation et de 2290°C avec le modèle de fraction de mélange. Le modèle de fraction de mélange produit des résultats plus réalistes car la température adiabatique de flamme est d’environ 2380°C. • Figure 4 : La température au centre des anodes est très similaire avec les 2 modèles de combustion, la différence maximale est de 1 % entre les modèles. • Figure 5 : Le rayonnement incident à la surface des réfractaires est un peu plus élevé avec le modèle Eddy Dissipation à cause de la température de flamme plus élevée. Néanmoins, cette différence est négligeable au niveau de la cuisson des anodes. • Figure 6 : Les 2 modèles prédisent des flux de chaleur très similaires à la surface des réfractaires, la différence maximale est de 10 % entre les modèles. Figure 3 : Température de flamme au centre de la cloison Température (°C) Figure 4 : Température au centre des anodes de carbone Modèle Eddy Dissipation Figure 6 : Flux de chaleur à la surface des réfractaires Flux de chaleur (W/m²) Radiation incidente (W/m²) Température (°C) Modèle Eddy Dissipation Figure 5 : Radiation incidente à la surface des réfractaires Modèle Eddy Dissipation Modèle Eddy Dissipation Modèle fraction de mélange Modèle fraction de mélange y Modèle fraction de mélange Modèle fraction de mélange x Conclusions • Les 2 modèles de combustion prédisent une cuisson des anodes de carbone très similaire. • Le modèle de fraction de mélange est tout de même recommandé car : • température de flamme plus réaliste et inférieure à la température de flamme adiabatique; • modèle plus léger numériquement (2 variables) et peut prédire les concentrations d’espèces polluantes (NOx, etc.). Journée des étudiants – REGAL The detailed modeling of an anode baking furnace includes multiple complex La modélisation détaillée d’un four de cuisson d’anodes implique p