Colloque Julius Koma COLLOQUE corrigé le 4 juin 2017 | Page 98

Pour évoquer brièvement la question de la restitution, rares sont, à ma connaissance, les collections qui contiennent de tels restes susceptibles de faire l’objet de demandes de restitution. Les principaux musées concernés seraient plutôt des musées fédéraux, comme le Musée royal de l’Afrique centrale ou le Muséum des Sciences naturelles. Certains autres musées d’histoire naturelle peuvent aussi conserver des restes humains, comme le Musée montois dans lequel nous nous trouvons, mais, pour autant que je le sache, ces restes humains ne sont en aucun cas utilisés pour dénigrer les droits d’un peuple. Je vous remercie de votre attention et espère avoir contribué à votre édification personnelle. Questions Intervenant : Existe-t-il un processus de classement au niveau des musées fédéraux ? Réponse : Non, ce n’est pas le cas. Intervenant : Petite remarque technique aussi intéressante, une alternative possible est la numérisation grâce à des scanners à très haute définition qui permettent de numériser les spécimens avec une résolution extraordinaire. C’est ainsi d’ailleurs que l’on a numérisé tous les Néandertaliens d’Europe, pour que les chercheurs puissent travailler sur leurs squelettes sans devoir se déplacer physiquement dans les musées. Grâce à des objets tridimensionnels, notamment issus du Muséum d’Histoire naturelle avec lequel nous collaborons, existe le projet de numériser les crânes (aborigènes, etc.) qui présentent un intérêt anatomique tout à fait évident, scientifiquement parlant. Ces techniques permettent de travailler sur les origines des populations sur base de collections virtuelles. Jean-Pierre Denefve : La question que je me pose, c’est pourquoi ne pas classer le squelette de Constantin, ce qui permettrait évidemment de le sauver. Nathalie Nyst : A mon sens, le squelette rentre dans les critères de classement ; il revient à présent à Jacky Legge ou à l’un des autres membres de la commission de proposer ce classement à ses pairs. 98