Colloque Julius Koma COLLOQUE corrigé le 4 juin 2017 | Page 76
Jacky Legge :
Francis Feidler a essayé de signaler tout ce que l’on connaissait à travers une pérégrination
qu’il a réalisé avec Jean-Pierre, on connait très de peu de choses sur le quotidien de Julius
Koch, tout ça demande encore des recherches.
Intervenant :
Mais j’entends le mot espace dans l’acceptation la plus commune de la pièce, de la maison
et des difficultés qu’il a pu rencontrer, des adaptations qui ont été nécessaires.
Jean-Pierre Denefve :
Les géants au quotidien, ne sont pas nécessairement des vedettes. On va travailler avec
Alain Breyer pendant un an avec un des joueurs de basket de l’équipe de Mons, pour voir
combien ça coute de s’acheter des vêtements quand on mesure 2m10, le prix des
chaussures, les problèmes de lit.
Surtout en fin de carrière quand ils ne sont plus rémunérés comme des vedettes de l’équipe.
Comment traduire cela au quotidien ? Bertrand Pasture a repris contact avec le petit-fils du
monsieur qui était le propriétaire de l’hôtel dans lequel il a vécu. On dit qu’il vivait dans une
chambre de bonne donc on peut imaginer non pas que les bonnes étaient petites mais que
la chambre l’était et donc il y a tout un travail à faire au quotidien parce qu’on va essayer de
réfléchir à l’espace où il a vécu, peut-être le reconstituer.
Les grands, sans être nécessairement des géants de 2m58 vivent des situations très
difficiles.
Intervenant :
En fait le Neufert n’est jamais qu’une référence, c’est un aide-mémoire pour nous,
concepteurs quand on doit dessiner quelque chose et qu’on est un peu parfois dans le
doute, cet ouvrage nous sert de référence. C’est pour ça que je l’ai admiré tout à l’heure
parce que c’est un original de 1943 qui est en allemand. Mais le Neufert a été lui-même
corrigé au cours du temps. Il ne sert jamais que de référence, de dépannage, il n’y a rien de
légiféré, on a un ordre de grandeur et à partir de là en fonction de la difficulté des problèmes
à résoudre, et bien on adapte. Agrandir, diminuer… Mais c’est un ouvrage excessivement
facile et on est bien triste quand on ne l’a pas sous la main.
Intervenant :
C’est un ouvrage qui est plutôt décrié parce que c’est tellement minimaliste dans les espaces
et qu’il y a d’autres livres qui peuvent servir notamment dans le cadre de l’enseignement de
l’architecture.
Jean-Pierre Denefve :
C’est un des livres les plus réédités. J’ai demandé à quelqu’un de plancher sur les pages
consacrées au funéraire et au cimetière pour voir s’il y avait des modifications, il y a eu 82
éditions successives.
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