Colloque Julius Koma COLLOQUE corrigé le 4 juin 2017 | Page 25

Le regard des autres… C’est vrai qu’il y a beaucoup de questions à partir des enfants : comment on se comportait – on avec lui ? Est-ce qu’il avait du mal à vivre ? J’évoque par le passage du docteur Lefebvre : les courbes de croissances que toutes les mamans ont dans leur carnet de l’ONE. Puisque ces courbes de croissances permettent de voir l’évolution des enfants dès leur naissance. Elles permettent entre autres de voir si une maladie est présente ou pas chez les enfants. La vie de forain : Il y a 30-40 ans, monsieur tout le monde allait voir dans les foires, dans les cirques, ces personnages étranges montrés comme ça à la vue de tout le monde. Ce qu’on ne ferait plus maintenant, bien entendu. Demain, nous allons essayer de créer un espace, où le géant Constantin sera un peu la pièce centrale. Non pas un espace « géant Constantin » en tant que tel, mais un espace « corps humains ». Dans cet espace, on trouvera à la fois le squelette du géant Constantin, les squelettes d’autres humains, des organes humains, on comparera avec d’autres espèces animales. Ce qui permettra de parler de la locomotion, de l’évolution, des recherches menées dans différentes universités. Puisqu’une des missions du musée est de faire le lien entre les universités, l’école et les sciences. L’an dernier une nouvelle vitrine a été montrée au MACS, au Grand Hornu. Pour la première fois, le géant Constantin avait été prêté à un musée d’art contemporain dans un écrin très intéressant mais non conservé. L’aspect scientifique et anatomique du géant Constantin devrait être mieux mis en évidence. Par une collaboration avec les laboratoires d’anatomie de l’ULB du professeur Louryan, qui mettent en place toutes ces données scientifiques à exploiter de manière pédagogique. Ainsi par exemple le crâne du géant Constantin a pu être scanné à Erasme. On va pouvoir retirer certains éléments nouveaux. Lesquels ? D’autres éléments permettent ainsi de mieux voir la présence de pièces en bois dans le squelette, certaines pièces osseuses mal placées dès l’origine du montage en 1930, une pièce de squelette animal au niveau du pied … un ossement assez dégradé … Il faudra aussi repositionner certains ossements. Le professeur Lefebvre m’expliquait que le montage d’un os à la fin de la main c’était assez compliqué. C’est un travail d’époque que certains techniciens ne sauraient peut-être plus faire aujourd’hui. Si on modifie le squelette, tout cela sera indiqué dans le futur de manière correcte. L’intérêt scientifique fondamental du squelette du géant Constantin, tant sur le plan anatomique que pathologique doit être réaffirmé. L’aspect artistique : Le travail qu’on mène actuellement avec la galerie Koma, nous mâche un peu la tâche et nous permet d’apporter beaucoup de choses que le musée ne serait pas capable de réaliser : Autour de sa formation, sa vie, la vie de forains, ses traces, etc. On va essayer d’intégrer cela dans le musée, parce qu’on essaie d’ouvrir le musée aussi à tout ce qui est artistique. La galerie Koma nous aide dans ce cadre-là. Des liens ont été créé avec des artistes. Voilà par exemple une petite bande-dessinée, qu’on va essayer de mettre en évidence. L’aspect folklorique : Là, c’est de nouveau avec l’aide de la galerie Koma que son parcours de forain, sa vie de forain sera présentée sur des copies de supports d’époque, des supports publicitaires, des affiches, etc. Le but ’est de ré-humaniser en quelque sorte le géant Constantin, en lui donnant l’histoire qu’il n’a pas eue, qui n’était pas présente, le repositionner en le représentant d’une autre manière, à la fois scientifique, artistique, pédagogique … Le musée anthropologique de Madrid expose aussi un géant, qui date de 1870 je pense : « Le géant d’Estrémadure ». Ils ont même le moulage en plâtre de son corps vivant. Un des objectifs, ce serait peut-être de contacter ce musée pour créer des liens mais aussi avec 25