Colloque Julius Koma COLLOQUE corrigé le 4 juin 2017 | Page 130

Postface « Ne faudrait-il pas enterrer ce type ? » Pourquoi ? Pourquoi pas ? Pourquoi non ? La question posée en novembre 2012 par un élève de 14 ans, dans un contexte qui s’estompe aujourd’hui, ne tombait pas du ciel. Elle se justifiait, je crois, par une réflexion opportunément sincère prolongée sans moquerie par plusieurs condisciples. Depuis, une drôle d’histoire s’est écrite à l’image d’une enquête policière, avec ses tensions et ses temps morts, autour de personnes et de personnages parfois hors du commun. Cette histoire s’est nourrie de plusieurs points de vue, par des micro – événements, quelques palpitations de circonstances, qui nous parlent de notre société et des jugements de valeurs qui s’y déploient en permanence. Cette histoire a mis en lumière un certain nombre de faits, qui, quand ils se nouent autour d’un être mort peuvent se faire lourds et encombrants. Cette histoire, dans une tentative d’objectivation, s’est dite contre des déficiences humaines, scientifiques, politiques. Plusieurs versions en ont été contées, selon la nature des estrades desquelles des individus les ont commentées ; par des rapports de force que leur curriculum vitae a sédimenté. J‘y ai deviné des zones d’ombres, des éblouissements, des alibis, des excuses, des non- dits, des non choix, des vœux pieux, et des engagements sincères … Car cette histoire a aussi permis d’éclairer les choix de ceux qui orientent des décisions, ignorent des questions, pèsent sur la sélection des personnes, des lieux, des moyens, des échéances, des « choses publiques » qualifiant et disqualifiant par pensées et actes les objets de l’Histoire. Cette histoire-ci a aussi permis un conte de fées, sans que personne ne l’ait vraiment entendu, je pense. Puisqu’on ne sait, après 5 ans, qui est le prince et qui est le crapaud. A ce jour, la mise en commun des compétences scientifiques et artistiques n’a pas permis l’émergence d’une idée forte validée par tous, avec les moyens matériels et humains qui l’accompagneraient – par exemple le classement de son squelette – pour que autour de Julius Koch, le géant suisse, Constantin ne soit plus posée la question « Ne faudrait-il pas … » 130