Colloque Julius Koma COLLOQUE corrigé le 4 juin 2017 | Page 129
Avec cette ère de la spectacularisation de la mort, assiste-t-on à un retour de la « mort-
événement » typique de la tradition de la décapitation ? (Ex : photographies d’Andres
Serrano dans une morgue new-yorkaise).
Avec l’engouement de l’art contemporain pour la mort, revit-on cet aller-retour
médecine/beaux-arts caractéristique du XIXe siècle ?
Débat
Lors du don d’un corps à la science, les conditions stipulées au donneur sont-elles toujours
parfaitement respectées ?
Comment contrôler, sinon sévir, quand il y a « fraude » ?
Dans le cadre d’expositions (visée scientifique), peut-on se permettre de laisser le trouble,
de susciter le questionnement, pour évoquer l’esprit critique du spectateur, en lui présentant
des documents authentiques (ex : yéti au PASS) ?
N’est-ce pas manquer de déontologie lorsque le public pénètre dans un cadre scientifique
qu’il considère comme le plus objectif possible ?
Est-ce normal que des restes humains soient parfois présentés dans des expositions d’art
contemporain, déplacement qui modifie inévitablement le statut accordé au « document »
auquel le public confère désormais une émotion esthétique ?
Pour éviter ce type de déplacement, ne faudrait-il pas intégrer les restes de Julius au sein
d’une sorte de cercueil, duquel il ne pourrait être retiré sous aucune condition ?
Pourquoi ne fait-on jamais référence aux « géantes » ?
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