Colloque Julius Koma COLLOQUE corrigé le 4 juin 2017 | Page 126
Faut-il développer des relations pédagogiques/scientifiques avec les autres musées 2
conservant les squelettes ou segments de corps de géants ?
Quelle attitude adopter par le Muséum en cas de demande de prêt ?
Dans quel(s) cadre(s) celui-ci est-il rendu possible ?
Faut-il limiter le prêt uniquement au domaine purement scientifique, ou bien, prenant en
compte le fait que Julius fut, par sa taille, lié au monde du spectacle, peut-on élargir le
champ à celui du divertissement culturel ?
Du rôle pédagogique et scientifique des restes humains
Comment faire en sorte que le visiteur prenne conscience des enjeux scientifiques de ce
type de conservation ?
« Le souci de respect, non seulement à l’égard des restes humains, mais aussi vis-à-vis des
communautés concernées et du public, amène aujourd’hui à repenser les motivations et les
exigences de leur exposition. La seule justification légitime semble désormais être celle de
l’information à l’attention du public dans un contexte scientifique précis. » 3 .
Dès lors, quelle attitude scientifique adopter face aux expériences de plastination opérées
par von Hagen ?
Son silence par rapport à l’identité des individus mis en scène ne signifie-t-il pas « faute
déontologique » ?
Peut-on tout faire et présenter n’importe quel type de spécimens au public sous couvert du
rôle éducatif ?
Une réflexion scientifique ne devrait-elle pas être soumise aux législateurs afin d’éviter
certains « abus » liés au domaine de l’exposition publique ?
De ce que dit la loi
Faudrait-il proposer une loi concernant la conservation et la monstration de restes humains
dans les musées ?
Vu la valeur pédagogique et scientifique de ce type de « documents », ne devraient-ils pas
tous être classés comme « trésor » ?
La Communauté française devrait-elle faire voter un décret concernant la conservation et la
monstration de restes humains dans des collections publiques mais également privées (le
statut de « trésor public » étant accordé à des documents issus du domaine privé) ?
Le modèle adopté par la Communauté française devrait-il être repris par la Région Bruxelles-
capitale et la Communauté germanophone ?
Malgré les clauses d’inaliénabilité en vigueur en Belgique, ne devrait-il pas y avoir une
concertation entre les différents pouvoirs habilités à éditer des lois et décrets, afin d’adopter
des attitudes communes quant aux demandes de restitution limitées aux restes humains et
objets fabriqués à partir de restes humains ?
Ex: Agustin Luengo Capilla, Madrid, Anatomy Museum: “Medical science saw him as an anthropological
peculiarity, and 'bought' his body while he was still alive and today his skeleton can be seen in the National
Museum of Anthropology in Madrid. A plaster casting of his body was also made.” (photos :
http://www.thetallestman.com/agustinluengocapilla.htm)
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CADOT, Laure, « Les restes humains : une gageure pour les musées ? », in La Lettre de l’OCIM, 2007 :
http://ocim.revues.org/800#bodyftn11
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