Colloque Julius Koma COLLOQUE corrigé le 4 juin 2017 | Page 123
Au musée Dupuyten.
Stéphane Louryan :
Peut-être serait-il intéressant de voir comment la France ou l’Angleterre ont peut-être réfléchi
aux mêmes questions que celles qui nous préoccupent ici et comment elles ont apporté la
réponse.
Intervenant :
Mais John Merrick n’a-t-il disparu lors du bombardement de Londres ?
Il était montré à l’hôpital de Londres, il en reste des photos.,
Il a été aidé beaucoup par le docteur Trèves qui a repris des parties molles.
Mais le squelette lui-même…
Stéphane Louryan :
A l’ULB on en a eu un moulage…
Jean-Pierre Denefve :
A propos du « dérisoire », je pense que pour les gens de spectacle, des gens qui écrivent,
des gens qui rêvent et des gens qui aiment, la notion de « dérisoire » est quelque chose de
tout à fait valorisant.
Comme je peux parler du « futile », comme je peux parler de l’« accessoire » …
Notre objectif est évidemment que Julius Koch soit mis en valeur, pour toutes ces valeurs
aussi. Mais avec la « vérification » de ce que sont ces valeurs. C’est tout le boulot que j’ai
fait pendant 35 ans. Mais rien ne sert de parler de valeur si on ne sait pas sur quelle échelle
de valeurs elle intervient.
Ce qui se dit aujourd’hui n’est pas une fin mais un début et j’espère pouvoir continuer à vous
voir, à vous entendre, à vous parler, pour que vous nous parliez.
Pour cela, il faudrait que se mettent en place des commissions d’avis où les scientifiques
n’aient pas les seuls avis.
Je ne m’insurge pas évidemment contre la science puisque j’ai été professeur de morale
laïque - c’est clair que la science, est mon credo – mais, je défends l’idée qu’aujourd’hui plus
que jamais, les avis se trouvent aussi du côté des artistes.
On y trouve des regards qui peuvent palier des vides.
L’histoire des hommes et de la science, montrent que les scientifiques n’ont pas toujours eu
raison sur toute une série de suppositions. La jonction entre l’imaginaire, l’éthique et la
science ne s’est pas toujours bien faite. Je le regrette.
Notre cas d’école, qui est pour reprendre l’expression « futile », parce qu’il n’est pas question
de vie et de mort si j’ose dire. Il est déjà mort ! On ne va pas tuer quelqu’un.
J’imagine très bien qu’il n’y aura pas d’émeutes, à la suite de notre colloque hélas pour sa
publicité.
Il n’y aura pas d’émeutes en face du musée des sciences naturelles pour sauver « le soldat
Julius Koch ».
Restons dans le futile, et, je pense, avec l’aide de la science, lorsqu’avec mes étudiants - je
parle un peu de théâtre - et ce fameux « To be or not to be », chez Shakespeare, au lieu de,
comme beaucoup de professeurs de donner à ses étudiants un livre, je cède à mes élèves
un vrai crâne pour dire ces mots. Les mots sont prononcés tout à fait différemment.
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