Colloque Julius Koma COLLOQUE corrigé le 4 juin 2017 | Page 122

Jacky Legge : C’est véritablement une démarche scientifique qui prévaut au classement ; la décision politique vient vraiment au point ultime. Comme garantie. Pourquoi ne pas ouvrir un dossier ici ? L’avantage de ces commissions c’est que, par le nombre de personnes, on arrive à un consensus pour considérer qu’un élément est véritablement un « trésor ». On ne traite pour le moment que des pièces essentielles. Plus tard, on traitera peut-être d’éléments plus secondaires, mais il faut véritablement que ce soit un « trésor ». Il y a les Manet de Tournai, la fameuse collection des œuvres « décadentes » achetées par Liège lors de la fameuse vente de Lucerne… Et donc on est vraiment dans le top des chefs- d’œuvre. Intervenante : Quel peut être l’avantage d’un collectionneur privé qui a une pièce rare, qu’on classe, sans lui demander son avis ? Jacky Legge : Pour le moment, on n’a pas encore eu le cas. Géraldine : Si, on a un cas privé, mais c’est assez rare. Nathalie Nyst : L’avantage peut être la prise en charge par les pouvoirs publics des coûts de restauration. Mais je voulais préciser que les classements ne peuvent s’opérer par la Fédération que sur le territoire wallon ou dans les institutions francophones – donc pas fédérales. Jacky Legge : Il n’y a quasi pas de pièces classées « trésor de la Fédération Wallonie-Bruxelles » à Bruxelles ! Un objet qui est dans une collection communale ne peut pas être classé Fédération Wallonie-Bruxelles puisqu’il pourrait être aussi classé par la Communauté flamande. Stéphane Louryan : Il y a deux cas qui mériteraient d’être peut-être explorés à l’étranger pour savoir comment ils ont été traités. Il y a d’une part en Angleterre celui du squelette de John Merrick, « l’homme éléphant », et en France celui du « jongleur phocomèle, le Petit Pépin » un individu qui a vécu au XVIIIème siècle et qui avait des membres tout à fait atrophiques par, ce qu’on appelle une phocomélie. Ce squelette, moi, j’en ai une photo originale que je montre à mes étudiants. C’est extrêmement didactique. Et il est visible quelque part, je ne sais pas très bien où. Nathalie Nyst : 122