Personnellement , je suis contre la peine de mort mais peu importe . Peut-être même , ne peut-on exclure qu ’ on a tué des gens pour les vendre , pour les plastiner ? Est-on complice de cela ? La jouissance du pervers est totale , parce qu ’ il est parvenu à entrainer des non-pervers dans un processus pervers . Je pense qu ’ on doit être extrêmement vigilants de nos jours par rapport à ce genre de processus qui foisonnent . Internet , est un formidable outil de recherches , d ’ informations , mais aussi un formidable outil de falsifications , de mystifications et de perversions . Et avec l ’ accessibilité totale , complète pour les enfants …
Intervenant : Von Hagens est - il pervers ? Stéphane Hendrick : Ah oui , le processus qu ’ il met en œuvre , pour moi , est complètement pervers . Nathalie Nyst :
J ’ aimerais juste un bref instant rebondir sur cette idée que justement « le pervers déshumanise ». Mais a fortiori chez Von Hagens , les corps sont transformés . Donc il ne s ’ agit pas du corps tel qu ’ il était juste avant d ’ être soumis au processus , on transforme les traits du visage , pour qu ’ ils ne soient pas reconnaissables . La déshumanisation se fait alors aussi , comme vous l ’ avez dit , en supprimant l ’ espoir de suivre les traces de la personne telle qu ’ elle était . Il y a également une hypertrophie des organes sexuels dans cette exposition , ce qui n ’ est quand même pas anodin .
Intervenant : Donc en plus une imposture . Nathalie Nyst :
Une transformation : on quitte tout à fait la réalité d ’ humains pour produire des « postures », complètement vivantes , comme si les cadavres n ’ étaient pas morts .
Stéphane Hendrick :
Bien vous voyez , c ’ est vraiment un tout grand pervers . Parce qu ’ en plus , il donne des indices qui permettent à des savants de dire : « en plus , ce n ’ est même pas scientifique », parce qu ’ il y a déformations , et je passe les détails !... Je pense qu ’ il pousse sa jouissance jusque-là . C ’ est typiquement pervers . Ça c ’ est un vrai cas d ’ école . Un chef-d ’ œuvre .
Intervenant :
J ’ ai entendu une interview d ’ une journaliste de la RTBF , qui a fait un reportage surVon Hagens .
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