DOSSIER
Décorum : je t’aime...
moi non plus !
Par Olivier GEERKENS, coordinateur de la plaine communale de Gesves (COALA)
Entre délires d’animateurs qui
s’impliquent à fond dans un pro-
jet et plaisirs d’enfants émer-
veillés par des univers créés de
toutes pièces, le décorum fait
partie intégrante d’une anima-
tion de qualité.
Si entrer dans un personnage n’est
pas aisé pour tous les animateurs,
certains enfants aussi peuvent être
surpris et impressionnés devant
une sorcière ou un extra-terrestre
plus vrai que nature. Jusqu’où ne
pas aller trop loin ?
Tous les enfants ne sont pas égaux
quand ils arrivent dans nos lieux
d’accueil… et les parents qui les
inscrivent non plus.
Habitué des animations, j’ai tou-
jours cultivé l’esprit "vacances"
que j’associe, notamment, au
dépaysement. Un dépaysement
qui passe par la création d’un
univers inhabituel peuplé de per-
sonnages bien réels à rencon-
trer, particulièrement en centres
de vacances mais aussi certains
week-ends, mercredis après-
midi ou journées dites "pédago-
giques".
Des pirates aux Comics en pas-
sant par les magiciens et les Pha-
raons d’Egypte, à chaque fois,
c’est la course aux costumes et
aux objets qui feront rêver les en-
fants.
Pourtant, le rêve ne semble pas
toujours au rendez-vous. Il arrive
que des interpellations de parents
arrivent à nos oreilles (attentives ?).
• Les sorciers, ce n’est pas un
thème adapté aux petits
• Timéo a fait un cauchemar
cette nuit : il a rêvé de Garga-
miel, le troll qui a jeté un sort
à votre animatrice dans le jeu
d’hier
• Mon enfant ne veut pas que je
parte, il a peur des animateurs
qui sont maquillés
L’ÂGE DES ENFANTS,
UN FACTEUR IMPRES-
SIONNANT
Dès 2 ans et demi, un enfant est
susceptible de participer aux
animations extrascolaires et de
vacances. C’est petit ! Sans pour
autant faire de généralisation, la
rencontre avec des personnages
vus à la télévision ou dans un livre
mais bien vivants devient plus
souvent "une première fois".
Un personnage avec lequel il
peut inter-agir, s’il le souhaite…
mais, surtout, qui peut également
le toucher directement sans son
accord. Un personnage "inconnu"
dont il ne connait pas les pou-
voirs… ou qui semble avoir tous les
pouvoirs, bons et mauvais, vus à
l’écran ou dans la BD.
Ajoutez-y le milieu inhabituel (Il
est rare que l’enfant soit acteur
du choix de ses temps libres), la
taille du groupe dans lequel il
évolue, la présence (ou non) d’un
parent ou d’un adulte rassurant ;
vous aurez un cocktail potentiel-
lement anxiogène.
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