DOSSIER
• Continuons avec LE COSTUME.
Il faut en choisir un dans lequel
nous nous sentons à l’aise, un
qui ne va pas se détacher/
découdre/s’abimer à peine
assis ou quand il faudra lever
les bras. Si je veux me sentir
bien dans un personnage,
je dois me sentir bien dans le
costume. D’ailleurs avez-vous
remarqué que je parle de
costume et non de déguise-
ment ? Je ne me déguise pas,
je ne change pas seulement
mon apparence. Je m’habille
avec un vêtement du person-
nage que je vais incarner.
• Ensuite passons aux ACCES-
SOIRES. Ajouter une barbe,
une perruque, des lunettes,
une canne, un chapeau, un
sac à main… Cela va amplifier
le personnage. Mais attention
aux faux-amis : une barbe,
même si elle est magnifique et
va "trop bien" au personnage,
si elle est gênante et doit sans
cesse être remise en place,
elle va desservir le person-
nage puisque cela se verra
qu’elle n’est pas vraie.
Puis pensons aussi à retirer nos
effets personnels que l’enfant
pourrait reconnaître (une
montre, les chaussures que je
mets depuis de début de la
semaine...).
• Après, nous allons travailler sur
LA VOIX. Prendre une voix ou
un accent va nous aider à être
ce personnage. Mais soyons
attentifs à ne pas en faire de
trop, à choisir quelque chose
que nous pourrons garder du
début à la fin sans que cela
finisse par un mal de gorge.
Rien ne nous empêche de
nous entrainer à faire des voix
quand on est sous la douche,
en voiture, dans son lit… Car
prendre une voix, cela se tra-
vaille si on veut la tenir sur la
longueur.
• Après la voix, on pourra es-
sayer de prendre UNE POS-
TURE et de changer de DÉ-
MARCHE. De nouveau, il n’y
a pas besoin d’en faire des
tonnes. Pensons simplicité et
efficacité. Car s’il est bien inté-
gré à notre personnage, juste
avec une démarche particu-
lière, ce n’est déjà plus nous.
• Et enfin, le plus difficile cer-
tainement pour beaucoup
d’animateurs, OSER. Souvent,
les animateurs ont peur d’être
ridicules. Mais les enfants ai-
ment les personnages et s’ils
rient, c’est avec nous, pas de
nous. Malheureusement, pour
ça, il n’y a pas de secret, pas
de truc et astuce, il faut se lan-
cer ! Penser que ce n’est pas
moi qui suis devant les enfants
mais bien le personnage que
je fais intervenir dans notre
animation !
Alors, osons ! Faisons rêver et
voyager les enfants à travers des
personnages surprenants, féé-
riques, farfelus, amusants, dra-
matiques, disjonctés, émouvants,
tragiques, réconfortants… peu
importe, du moment que nous
les faisons exister !
Un jeune nous a dit un jour, après
avoir animé un groupe : "Ce
n’était plus moi, alors je n’avais
plus peur de me planter. J’ai fon-
cé et on a tous adoré !".
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