ChoCOALA-gom 93 gom93web | Page 13

DOSSIER • Continuons avec LE COSTUME. Il faut en choisir un dans lequel nous nous sentons à l’aise, un qui ne va pas se détacher/ découdre/s’abimer à peine assis ou quand il faudra lever les bras. Si je veux me sentir bien dans un personnage, je dois me sentir bien dans le costume. D’ailleurs avez-vous remarqué que je parle de costume et non de déguise- ment ? Je ne me déguise pas, je ne change pas seulement mon apparence. Je m’habille avec un vêtement du person- nage que je vais incarner. • Ensuite passons aux ACCES- SOIRES. Ajouter une barbe, une perruque, des lunettes, une canne, un chapeau, un sac à main… Cela va amplifier le personnage. Mais attention aux faux-amis : une barbe, même si elle est magnifique et va "trop bien" au personnage, si elle est gênante et doit sans cesse être remise en place, elle va desservir le person- nage puisque cela se verra qu’elle n’est pas vraie. Puis pensons aussi à retirer nos effets personnels que l’enfant pourrait reconnaître (une montre, les chaussures que je mets depuis de début de la semaine...). • Après, nous allons travailler sur LA VOIX. Prendre une voix ou un accent va nous aider à être ce personnage. Mais soyons attentifs à ne pas en faire de trop, à choisir quelque chose que nous pourrons garder du début à la fin sans que cela finisse par un mal de gorge. Rien ne nous empêche de nous entrainer à faire des voix quand on est sous la douche, en voiture, dans son lit… Car prendre une voix, cela se tra- vaille si on veut la tenir sur la longueur. • Après la voix, on pourra es- sayer de prendre UNE POS- TURE et de changer de DÉ- MARCHE. De nouveau, il n’y a pas besoin d’en faire des tonnes. Pensons simplicité et efficacité. Car s’il est bien inté- gré à notre personnage, juste avec une démarche particu- lière, ce n’est déjà plus nous. • Et enfin, le plus difficile cer- tainement pour beaucoup d’animateurs, OSER. Souvent, les animateurs ont peur d’être ridicules. Mais les enfants ai- ment les personnages et s’ils rient, c’est avec nous, pas de nous. Malheureusement, pour ça, il n’y a pas de secret, pas de truc et astuce, il faut se lan- cer ! Penser que ce n’est pas moi qui suis devant les enfants mais bien le personnage que je fais intervenir dans notre animation ! Alors, osons ! Faisons rêver et voyager les enfants à travers des personnages surprenants, féé- riques, farfelus, amusants, dra- matiques, disjonctés, émouvants, tragiques, réconfortants… peu importe, du moment que nous les faisons exister ! Un jeune nous a dit un jour, après avoir animé un groupe : "Ce n’était plus moi, alors je n’avais plus peur de me planter. J’ai fon- cé et on a tous adoré !". 13