DOSSIER
Beaucoup d’employeurs n’ont
pas voulu m’engager à cause
de mon problème de surdité…
Je ne suis pas un cas !
Par Olivier GEERKENS, coordinateur SG
Ils pourraient s’appeler Vanessa,
Cindy, Caroline, Barbara, Sam,
Stéphane, Pascal, Cédric, Philippe ou
encore Olivier ! Tous seraient engagés
au sein de COALA en tant que
permanents. Un travail (comme un
autre ?) pour lequel ils ont des besoins
spécifi ques. Divers et personnels, plus
ou moins handicapants, reconnus ou
non ! L’occasion de faire un zoom
sur leurs réalités. Chouette non ?
Et pourtant cet article a failli ne pas
exister…
DES AIDES FINANCIÈRES
POUR FAVORISER L’ACCUEIL
L’accessibilité à tous, quels que soient
les besoins individuels, est une valeur
souvent partagée. Mais quand il
s’agit d’emploi, il reste des freins à
l’embauche ! Une réalité que di-
verses aides fi nancières permettent à
des associations comme COALA de
dépasser.
Alors, quand un dossier "Inclusion"
vient sur la table du dossier de ce
ChoCOALA-Gom, l’envie de mettre
en lumière ces aides fi nancières et
le travail des permanents, particu-
lièrement ceux ayant des besoins
spécifi ques, apparait comme une
évidence.
Discussion rapide avec quelques-uns
d’entre eux sur l’idée.
Accord de principe…
Je relaie donc à quelques perma-
nents ciblés un "questionnaire" des-
tiné à alimenter un article sympa et
valorisant avec une invitation à me
communiquer une photo dans le
cadre de leur travail.
Interpellation d’un collègue : est-ce
bien correct ? N’est-on pas en train
de mettre une étiquette "d’assisté" sur
le dos de certains ?
Doute et réfl exion car voilà un regard
qui ne manque pas de pertinence !
LE REGARD DES AUTRES
Après tout, si quelques-uns savent
que COALA perçoit des aides fi nan-
cières pour certains, cela reste une
Ce qui m’a aidé pour mon travail
à COALA, c’est l’accueil des collègues,
l’intégration dans l’équipe et l’AWIPH !
J’ai dû quitter mon ancien
boulot dû à mes pro-
blèmes de poignets…
information interne. Pas question d’in-
dividualiser les situations ni de com-
muniquer les détails qui ont permis ce
soutien. C’est vrai pour la personne
ayant des soucis de santé… comme
celle ayant un passé de demandeur
d’emploi plus ou moins long dans le
cadre des aides APE (on en reparlera
dans les mois à venir).
Avoir des besoins spécifi ques ce n’est
pas être un CAS ! Réussir une intégra-
tion, aussi dans le cadre du travail,
c’est sans doute éviter de faire porter
au permanent toute étiquette liée à
ses besoins spécifi ques.
Quand je regarde Vanessa, Cindy,
Caroline, Barbara, Sam, Stéphane,
Pascal, Cédric, Philippe ou encore
Olivier, je vois un permanent.
Alors, comme pour d’autres per-
manents, ces quelques lignes disent
toute l’importance qu’ils prennent au
sein de leur travail…
Mon travail est f lexible et plaisant
(j’ai toujours adoré jongler avec les
chiffres) au sein d’un groupe par-
fois bruyant mais convivial. J’espère
pouvoir continuer à exploiter mon potentiel
intellectuel au mieux…
Une vie de qualité pour tous en 4 lettres ? AVIQ !
Depuis 2016, un nouvel organisme gère les compétences de la santé,
du bien-être, de l’accompagnement et des soins des personnes âgées,
du handicap et des allocations familiales. Il a pour nom AViQ : Agence
pour une vie de qualité et remplace l'Agence wallonne d'intégration des
personnes handicapées (AWIPH).
Le site www.aviq.be propose un onglet "documentation" riche pour toute
personne intéressée par les questions liées aux handicaps et à l’intégra-
tion… mais l’AViQ a aussi repris la mission de soutien aux employeurs et
aux personnes porteuses d’un handicap pour faciliter leur collaboration.
Ainsi des primes à l’intégration, au tutorat ou encore à l’aménagement
d’un poste de travail existent pour favoriser l’embauche.
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