DOSSIER
bonne gouvernance et au res-
pect de la charte associative.
Car je suis persuadée qu’en sou-
tenant le secteur et en levant
les freins et tracasseries adminis-
tratives cela libère du temps au
secteur pour faire son métier et
un accueil de qualité.
COALA, comme de nombreux
organisateurs, ne propose pas
d’accueils spécialisés en privi-
légiant la rencontre des diffé-
rences et des richesses de cha-
cun. Néanmoins, sur le terrain,
nous constatons souvent une
crainte des animateurs qui se
posent des questions de com-
pétences.
Les parents aussi hésitent à ou-
vrir la porte de structures non
spécialisées alors que d’autres
ne sont pas prêts à ce que leur
enfant soit confronté aux réali-
tés du handicap.
Que leur diriez-vous pour fran-
chir le pas et oser l’intégration ?
Nous sommes tous et toutes
uniques ! La rencontre de l’autre
dans sa singularité est essen-
tielle. C’est une expérience
humaine incroyable qui moi,
m’a vraiment forgée. Il ne faut
pas avoir peur de la différence,
quelle qu’elle soit. Elle est source
d’enrichissement mutuel et de
découverte.
La question du frein des parents
et que vous soulevez judicieu-
sement est fondamentale. Je
serais très intéressée si, avec
le secteur et sur base de pro-
positions dont ils pourraient me
faire à cet égard, nous pouvions
avancer sur ce sujet.
De nombreuses asbl comme
la nôtre associent animateurs
permanents et volontaires. Au-
delà du statut, ce sont des pra-
tiques "professionnelles" que
nous visons. Face aux enjeux de
l’inclusion et de l’accueil de tous
les enfants, comment la Ministre
de l’Enfance que vous êtes peut-
elle infl uer sur la formation de
ces acteurs ? Indispensable ?
La formation est fondamentale,
qu’elle soit volontaire ou profes-
sionnelle. Par exemple, on ne
demande pas à un secouriste
d’aller au match de foot sans
avoir son ‘BEPS’ en poche.
L’enfant qui doit être inclus est
un enfant! Je suis donc pour une
formation globale. Il faut offrir
aux animateurs un cadre où
ils peuvent apprendre, décou-
vrir, expérimenter, s’ennuyer,
s’émanciper, et oser, mener des
projets à leur dimension. La for-
mation y contribue et les enfants
en sont les bénéfi ciaires!
Au côté de la famille et de
l’école, l’ATL est le 3 e milieu de
vie éducatif de l’enfant.
Vos
compétences
ministé-
rielles sont liées à ce 3 e espace-
temps en Fédération Wallonie-
Bruxelles. Selon vous, qu’a-t-il
d’éducatif plus spécifi quement ?
dans lequel il rencontre l’autre
et apprend le vivre-ensemble
dans un cadre sécurisé et sécu-
risant, encadré par des profes-
sionnels attentifs à ses besoins,
spécifi ques ou pas.
C’est ce qui a guidé mon sou-
hait de soutenir dès le départ la
création de nouvelles écoles de
devoirs, le besoin étant impor-
tant. Les écoles de devoirs sont
des espaces d’éducation élar-
gis, notamment à la culture et
enclins à stimuler la créativité
de nos enfants, à les accom-
pagner dans leurs devoirs mais
bien plus largement dans leurs
découvertes et créations cultu-
relles et sociales. Concrètement,
les écoles de devoirs nouvelle-
ment reconnues bénéfi cieront
d’une subvention de lancement
d’un montant de 5.000 € pour
l’année en cours au moment de
la date de leur reconnaissance.
Une campagne de sensibilisa-
tion est aussi pr évue pour ampli-
fi er la dynamique des écoles de
devoirs. Le solde du budget sera
consacré à l’ensemble du sec-
teur.
Tous ces endroits d’accueil
temps libre mettent en place
un cadre où l’enfant peut ap-
prendre par lui-même et avec
ses pairs. C’est essentiel dans
notre société d’avoir ce genre
de lieux !
Merci Madame la Ministre.
Ma vision de 3 milieu de vie est
le bien-être de l’enfant. Un lieu
où l’enfant peut expérimenter,
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