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DOSSIER Des sous ? Tiens ! Subsides. Subventions. Appels d'offres. Le démarrage des activités d'une ASBL est souvent lié à la bonne volonté et à l'implication de ses membres fondateurs. Mais la pérennité de ces activités nécessite des ressources financières. Dans un contexte économique difficile où chaque centime semble vouloir être économisé par les pouvoirs subsidiant, la marge de manœuvre des associations du secteur non-marchand est souvent incertaine, puisque dépendante des enveloppes (au contenu parfois tout aussi incertain) qui leur sont attribuées. COALA n’échappe pas à cette nébuleuse… Subventions et dépendance Une envie, des convictions, du plaisir à être ensemble et beaucoup de motivation ! Voilà sans doute le terreau de bon nombre de projets dont celui de COALA. A l’époque, nous n’imaginions sans doute pas de manière consciente jusqu’où cette motivation nous mènerait ni à quel point les enjeux financiers pouvaient la malmener et/ou nous amener à faire des concessions à certains idéaux du départ… ou pas ! Les premiers soutiens ont été liés à nos centres de vacances… Une sorte de « droit » connu : ce 4 que nous faisons rentre dans les clous et nous permet d’améliorer nos animations. Puis sont venus les appels à projet qui, sans avoir l’air d’y toucher, suggèrent des directions avec plus ou moins d’obligations. Enfin, c’est l’aide à l’emploi qui s’offre aux structures comme la nôtre. Tentant ! Donner une permanence à la réflexion et au temps accordé au projet. Tout cela passe par des dossiers pour solliciter ou confirmer la subvention. Des dossiers qui prennent, eux aussi, du temps… aux dépens du travail de terrain. Etonnant, parfois… mais devenu indispensable car la logique est implacable. Toute subvention obtenue amorce une pompe qui elle-même invite à plus de qualité, toujours, de quantité, souvent. La roue à aubes tourne… Mais, le cercle est quelquefois vicié : Le projet nait-il d’envies collec- tives ou d’opportunités financières ? Jusqu’où les mécènes peuvent-ils s’immiscer dans les objectifs et les moyens des associations qu’ils soutiennent ? Public et privé A ce petit jeu, c’est la Fédération Wallonie-Bruxelles qui soutient le plus de nombreuses associations. Les 92 organisations de jeunesse sont reconnues pour une période de 4 ans qu’elles mettent à profit pour développer un plan quadriennal… Tous les 4 ans, le projet COALA est ainsi évalué et analysé afin d’en confirmer le soutien sur base de critères comme • le développement d’une citoyenneté responsable, active, critique et solidaire par une prise de conscience ET une connaissance des réalités de la société : • les pratiques de démocratie culturelle par le biais La chasse aux subsides : une activité devenue indispensable ?