Bâtir sur l´innovation – Histoires de Construction de Défense | Page 92
En 1996-1997, CDC a traité le plus gros
volume de travail en dollars absolus de son
histoire, soit 589 millions de dollars. La
plus grande part de cette somme, soit
182 millions de dollars, a été affectée au
Programme de réduction de l’infrastructure.
La majorité des dépenses du Programme,
environ 92 millions de dollars, ont été
consacrées à la BFC Edmonton.
La fin d’une époque
Pendant plus de 40 ans, la politique de défense du
Canada, tout comme celle de l’OTAN, avait été fondée
sur la menace que représentaient les régimes com-
munistes de l’Europe de l’Est et de l’Union soviétique.
En 1989, l’environnement géopolitique et militaire a
changé rapidement. Il s’en est suivi une réaction en
chaîne dont le point culminant a été l’éclatement de
l’Union soviétique en 1991. La guerre froide était terminée.
Le gouvernement portait son attention sur le maintien
de la paix : au début des années 1990, le Canada avait
un nombre important de soldats en Bosnie, à Chypre et
en Somalie simultanément, ainsi que de petits contin
gents qui prenaient part à de nombreuses missions
de maintien de la paix de l’ONU. En même temps, la
décennie a débuté sous l’influence d’une récession
économique et des compressions gouvernementales
qui en découlaient. Le MDN, et par extension CDC, ont
alors connu des changements très importants.
La voie à suivre : réduction de l’infrastructure
L’une des influences les plus déterminantes des années
1990 a probablement été la décision du gouverne-
ment de réduire les coûts. Cette décision s’est traduite
par l’adoption de deux programmes de réduction de
l’infrastructure visant à réduire le coût à long terme des
biens immobiliers du MDN : le Programme de réamé-
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nagement de l’infrastructure (PRI), annoncé par suite
du budget de 1989 du gouvernement fédéral, et le
Programme de réduction de l’infrastructure, adopté au
milieu des années 1990.
De fait, le MDN envisageait depuis une quinzaine
d’années de fermer certaines de ses installations, mais
il se heurtait à l’opposition locale et politique. Quelques
installations avaient été fermées, y compris, entre 1986 et
1990, 21 stations radars désuètes du Réseau Pinetree,
mais le PRI allait nettement plus loin et prévoyait la
fermeture de huit installations et la réduction de six autres.
Bien que la décision de fermer la BFC Winnipeg ait
été annulée et que la fermeture de la BFC Moncton
ait été retardée jusqu’en 1996, le coût du PRI était
néanmoins évalué à 100 millions de dollars. À mesure
qu’on fermait des bases ou qu’on en réduisait la taille,
les unités qui y étaient stationnées devaient être mutées
à d’autres endroits, où des installations devaient être
construites ou rénovées pour les accueillir. Des travaux
de cette envergure rendaient nécessaire l’embauche de
personnel additionnel et, en septembre 1989, CDC
annonçait des postes en architecture et en génie,
principalement pour l’expansion de la BFC Petawawa.
Entre 1991 et 1994, les installations des FC situées
à Summerside, à North Bay, à Penhold, à Edmonton,
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