Bâtir sur l´innovation – Histoires de Construction de Défense | Page 74

Autres temps, autre nom À l’orée de la décennie, Construction de Défense (1951) Limitée est devenue Construction de Défense Canada, bien qu’il ait fallu quelques années avant que ce nouveau nom soit utilisé couramment au sein de la Société. Au cours des années 1980, la Société nouvel- lement nommée CDC a de nouveau fait l’objet d’une surveillance minutieuse, particulièrement en période de récession économique, de restrictions budgétaires et de changements au sein du gouvernement fédéral. L’organisation était certes occupée : la passation de marchés, qui totalisaient 122,5 millions de dollars en 1980-1981, atteignait un sommet inégalé depuis 1952-1953. Il faut dire qu’une partie de ce montant était attribuable aux effets de l’inflation, qui faisait monter en flèche les coûts de la main-d’œuvre et des matériaux, et qui exerçait une pression accrue sur l’industrie de la construction. Ce chiffre, qui s’élevait à 238 millions de dollars au milieu des années 1980, est passé à 466 millions de dollars en 1990-1991. Toute- fois, la collaboration entre CDC et le Service du Génie construction des Forces canadiennes allait moins bien que prévu, et cette situation a atteint un point critique au début des années 1980. Clarification des règles et des rôles En 1980-1981, les difficultés auxquelles se heurtaient CDC et le MDN ont amené les deux organisations à mandater chacune trois de leurs représentants à siéger à un comité mixte qui se pencherait sur la qualité des inspections de CDC. Ce comité en est venu à la conclusion que « dans l’ensemble, CDL effectue ses inspections d’une manière satisfaisante, qui produit de bons résultats sur le plan de l’efficacité et des coûts. Néanmoins, certains aspects devant être améliorés ont été relevés. » 64 Les aspects cernés comprennent ce qui suit : • établir des normes d’inspection; • élaborer des procédures communes pour informer CDC des programmes de construction et d’entretien proposés; • veiller à ce que les inspecteurs de CDC connaissent les plans et les devis des projets; • améliorer les procédures visant à assurer le respect des échéanciers de mise en œuvre. En février 1984, en plus de réviser le protocole d’entente, CDC avait diffusé au sein de l’entreprise un plan pour la mise en œuvre des modifications impor- tantes « acceptables » recommandées par le comité. Pendant que le comité se penchait sur la situation à l’échelle nationale, des modifications étaient apportées également à l’échelle régionale et sur les chantiers. Lorsque le Brigadier-général à la retraite Dave Edgecombe repense à ses premiers échanges avec CDC, il se rappelle avoir constaté que les deux organisations étaient souvent à couteaux tirés, particulièrement au sujet de modifications ou de problèmes liés à la qualité dans les marchés. Il y avait toutefois lieu d’être optimiste quand, au début des années 1980, on a lancé le projet jetée 2, qui s’inscrivait dans le projet de l’Unité de radoub (Atlantique). Un comité mixte a été formé avec CDC au bureau d’Halifax, et celui-ci a connu un succès retentissant. Des membres du personnel de CDC y ont été affectés de façon permanente. C’est à ce moment-là que nous sommes passés de « eux » à « nous ». Nous avons dit : « Nous allons bâtir la plus grande installation industrielle jamais construite dans l’Est du Canada. » L’Unité de radoub de la jetée 2 a reconstruit une partie considérable Bâtir sur l’innovation Construction de Défense Canada