Bâtir sur l´innovation – Histoires de Construction de Défense | Page 54

Projet : Célébrations du centenaire Le rôle de CDL dans la réalisation de l’exposition universelle de 1967 (Expo 67) est peut-être méconnu, mais il s’est avéré essentiel au succès du projet. La décision officielle de tenir l’Expo au Canada n’a été prise que le 13 novembre 1962. Il restait donc moins de cinq ans pour la concevoir et la bâtir, ce qui nécessitait la construction d’un site au beau milieu du fleuve Saint-Laurent, où l’on doublerait la superficie de l’île Sainte-Hélène et construirait une nouvelle île, l’île Notre-Dame. Cette seule partie du projet nécessiterait 25 millions de tonnes de remblai, sans compter les divers autres pavillons nationaux, régionaux et industriels, les réseaux de transport avec Montréal et le projet de démonstration Habitat 67. De nombreux retards sont survenus au cours des pre- mières étapes du projet en raison des élections fédérales de 1963, du débat concernant l’emplacement de l’Expo à Montréal et des désaccords politiques entre les différents ordres de gouvernement, qui ont d’ailleurs conduit à la démission des premiers cadres supérieurs d’Expo. À l’été 1963, on a nommé Robert Shaw au poste de sous-commissaire général de la Compagnie canadienne de l’Exposition universelle de 1967 (CCEU), et quelques semaines plus tard, il demandait déjà l’aide de CDL. Cette décision allait de soi : M. Shaw était aussi président de la Foundation Company, l’entrepreneur qui avait réalisé le projet EASE (le Diefenbunker) à Carp, et il avait lui-même travaillé pour CDL à titre d’ingénieur en chef. Il était donc parfaitement conscient des capacités et des forces de CDL. Le 9 décembre 1963, le Cabinet a approuvé la prise en charge du système de passation de marchés par CDL, et quatre jours plus tard, Terry Kelly se rendait à Montréal pour mettre le projet en marche. Il y est resté 44 pendant près de quatre ans. Par la suite, CDL a fourni à Expo une aide technique et administrative, dans le cadre de laquelle elle a établi les procédures administratives et a participé aux négociations avec des experts-conseils professionnels concernant la conception des bâtiments et des services. Il n’en demeure pas moins que l’aide la plus importante qu’a fournie CDL à long terme consistait à gérer les appels d’offres et les étapes subséquentes des marchés. De nombreux employés de CDL, dont l’équipe tout entière de direction, participaient à Expo 67 de façon occasionnelle, mais la Société a aussi affecté à ce projet trois cadres à temps plein : • un ingénieur professionnel pour fournir les services d’inspection et aider au dépannage dans le cadre des divers marchés de construction (Terry Kelly); • un technicien superviseur principal, aussi affecté à la supervision d’Habitat 67, le projet de Moshe Safdie (Graham Lancaster); • un agent expérimenté pour aider à la négociation et à la préparation de marchés d’experts-conseils (Jim Stevenson). Terry Kelly nous parle d’un des marchés liés à ce projet : Lancer un appel d’offres pour 835 000 mètres carrés de gazon en plaques, ça vous dit quelque chose? Le gazon devait être planté deux ans avant l’ouverture de l’Expo. Il fallait donc attribuer rapidement le marché, ce qu e nous avons fait en 1965, il me semble. L’entrepreneur de Toronto à qui on l’a attribué avait déjà travaillé avec CDL. Il s’est rendu dans le nord de Montréal, où il a loué un champ de plus de 835 000 mètres carrés dans lequel il a commencé à semer le gazon. La deuxième année, il a été capable d’en prendre une Bâtir sur l’innovation Construction de Défense Canada