Bâtir sur l´innovation – Histoires de Construction de Défense | Page 53

Sur une note moins sérieuse , il est vrai que CDL exigeait de ses employés qu ’ ils remplissent de la paperasse , histoire de garantir la confiance qu ’ elle avait en eux .
Preuve à l ’ appui Ottawa , années 1960 — Terry Kelly Je me souviens d ’ un incident survenu , il y a longtemps , dans le cadre de travaux de réfection d ’ une piste à Portage la Prairie . Quelqu ’ un avait demandé une nouvelle mire à Ralph Burns , qui , à l ’ époque , était responsable des fournitures pour la Société . Un avion avait supposément écrasé l ’ ancienne . Avec la demande , les employés du bureau régional avaient envoyé une photo de la mire brisée sur le sol . Une note accompagnait la photo : « P . S . : Le jalonneur s ’ en est tiré . »
Terry Kelly a commencé sa carrière au sein de CDL en 1960 et il a été vice-président des opérations et ingénieur en chef au siège social , à Ottawa , jusqu ’ à sa retraite en 1993 .
Du pain sur la planche Au milieu et à la fin des années 1960 , parallèlement aux projets comme Expo 67 ( dont il sera question en détail plus loin ), CDL gérait d ’ importants travaux de réfection des pistes à des bases des Forces canadiennes , dont Gimli , Summerside , Greenwood , Chatham , Moose Jaw et Namao . Dans certaines bases , on a aussi eu à installer du matériel d ’ éclairage et d ’ aide à l ’ approche .
Prisonniers du sommet Summerside , 1965 — Don Turney En 1965 , nous étions à la BFC Summerside ( Île-du- Prince-Édouard ) pour y faire de petits travaux de toiture bien simples . Le capitaine d ’ aviation John Woods , qui était Officier du génie construction de la base , nous avait trouvé une échelle pour accéder au toit . Pendant que nous étions là-haut pour l ’ inspection , quelqu ’ un , qui avait besoin d ’ une échelle , a pris la nôtre , sans remarquer notre présence . Ça nous a pris du temps avant de parvenir à attirer l ’ attention de quelqu ’ un qui puisse nous aider à descendre . Le capitaine d ’ aviation , lui , a continué son ascension vers le « sommet » du pouvoir jusqu ’ à être promu au poste de major-général et devenir chef , Construction et immeubles .
J ’ ai gardé le souvenir de toutes les personnes extraordinaires avec qui j ’ ai travaillé au cours de mes quelque 35 années chez CDL , et j ’ apprécie l ’ aide qu ’ elles m ’ ont apportée . Ce commentaire s ’ applique tant aux employés de CDL qu ’ aux militaires . Les relations de travail et le sens de la coopération ont toujours été au rendezvous entre les deux .
Don Turney a commencé à travailler pour CDL en 1953 . Il a depuis travaillé au siège social et à cinq bases militaires différentes , en plus d ’ avoir été prêté au ministère des Transports pendant deux ans lors de la construction des pistes à l ’ Aéroport international Lester B . Pearson . Au moment de prendre sa retraite en 1988 , il était ingénieur des travaux à la BFC Borden .
Vers la fin des années 1960 , les nouvelles priorités de défense provenant du gouvernement Trudeau ont fait que le Canada a réduit ses engagements envers l ’ OTAN et que le MDN n ’ avait plus autant besoin de nouvelles installations . Par ailleurs , à cause des compressions budgétaires de la Défense , à la fin des années 1960 et encore au début des années 1970 , le MDN allait maintenant se concentrer sur des travaux d ’ entretien , de réparation et de réfection , comme des travaux de peinture ou de toiture , des rénovations et le remplacement de fenêtres . Si les marchés pour ces travaux étaient évalués à 30 000 dollars ou plus , CDL entrait en jeu . Voilà ce qui a marqué l ’ entrée de CDL dans la décennie 1970 .
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