Bâtir sur l´innovation – Histoires de Construction de Défense | Page 33
Le saviez-vous?
La hauteur des tours consacrées au matériel de détec-
tion à technologie Doppler et de communication à micro
ondes des stations de la Ligne du Centre du Canada
varie de quelque 15 mètres à 106 mètres. Ces tours ont
été conçues pour résister à des vents de 193 kilomètres
à l’heure, même lorsqu’elles sont recouvertes d’une
couche de glace de 5 centimètres.
Projet : La Ligne du Centre
du Canada
À la fin de 1954, CDL était devenue responsable de
l’attribution des marchés de construction et de certains
marchés de transport en hiver pour le projet de la Ligne
du Centre du Canada. Cette chaîne de radars deviendrait
plus tard une série de huit postes de commande de
section à préposé placés à quelque 650 kilomètres
de distance, entre lesquels se trouvaient 90 postes
de détection Doppler sans préposé, placés à quelque
50 kilomètres l’un de l’autre.
Selon le rapport annuel de CDL de 1954-1955, la Ligne
du Centre du Canada deviendrait le plus important
projet de la Société dans l’année à venir. En 1956-1957,
il s’agissait encore du plus grand projet de construction
de défense géré par CDL.
La construction aura été plus facile dans certains
secteurs que dans d’autres. Au Québec et au Labrador,
la seule voie pratique pour transporter les matériaux et le
personnel dans bien des régions était celle des airs (le
budget du projet prévoyait 15 millions de dollars unique-
ment pour les hélicoptères de la Force aérienne), tandis
qu’en raison du muskeg, au sud de la baie d’Hudson, on
devait avoir recours à des trains de remorque d’hiver (un
Bâtir sur l’innovation
Construction de Défense Canada
train constitué d’un tracteur tirant de six à huit
traîneaux de 5 à 7 tonnes chacun). On accédait aux
autres chantiers par bateau.
Le président de CDL, Dick Johnson, mentionnera par
la suite que la Société s’occupait alors de travaux
révolutionnaires du point de vue du transport terrestre
en hiver, et devait entre autres gérer une considérable
charge de travail en région nordique entre les mois de
novembre et d’avril. Parlant de l’industrie de la
construction, il a d’ailleurs souligné sa « maîtrise
croissante d’un climat intransigeant ».
À cette même époque, les responsables du projet
éprouvaient des difficultés à d’autres égards, et le
personnel les avait avertis que les coûts et délais prévus
par Bell n’étaient pas réalistes. En 1957, la Force
aérienne est elle-même entrée en scène afin d’assumer
directement l’achèvement de la construction, entre
autres en travaillant avec CDL et les entrepreneurs en
construction. Ce n’est que le 1 er janvier 1958 que la
Ligne du Centre du Canada est devenue entièrement
opérationnelle, avec un an de retard et après avoir
dépassé son budget de quelque 225 millions de dollars.
Bien que le transport du matériel et du personnel, la
météo et la répartition des responsabilités aient tous
23