Bâtir sur l´innovation – Histoires de Construction de Défense | Page 101

premier dirigeant de la Société. Par suite des recom-
mandations du Conseil du Trésor concernant
l’amélioration de la gouvernance de la Société, les
postes de président et de président du Conseil
d’administration ont été séparés pour la première fois,
et Reginald Lewis a été nommé président du Conseil.
Ross Nicholls est entré au service de CDC à Halifax en
1978, après avoir obtenu un baccalauréat ès sciences
de l’Université Mount Allison, de même qu’un bacca-
lauréat en ingénierie (génie civil) de l’Université technique
de la Nouvelle-Écosse. Il a fait ses débuts à la BFC
Shearwater, en Nouvelle-Écosse, pour ensuite diriger le
bureau de la BFC Summerside, à l’Île-du-Prince-Édouard.
Il a par la suite travaillé comme ingénieur des travaux
au siège social, comme ingénieur, Projets spéciaux,
puis comme ingénieur de secteur dans la région de
Québec. Au fil de sa carrière, il a été adjoint spécial du
président au siège social, directeur régional de l’Ontario
à Kingston, vice-président, Opérations (de nouveau au
siège social), et enfin directeur général, avant sa
nomination au poste de président.
Le principe de la rémunération des services a de
bons côtés
Entre 1995 et 1997, CDC a mené une recherche sur
les méthodes de recouvrement des coûts et de fac-
turation, a établi des procédures et des pratiques de
facturation et modifié les systèmes d’information et
les procédures afin de s’assurer que sa démarche lui
permettait de recouvrer ses frais, à un coût raison-
nable pour le Ministère. Pendant une brève période en
1996-1997, on a utilisé un système transitoire. Puis, le
1 er avril 1997, par suite des décisions prises au cours
de l’examen de la politique de l’infrastructure et de
l’environnement, et d’une entente avec le sous-ministre
adjoint, Infrastructure et environnement, on a appliqué
le modèle opérationnel de CDC fondé sur le recouvre-
ment des coûts et le principe de rémunération des
services. Désormais, les frais facturés aux clients pour
les services fournis seraient la seule source de revenus
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Construction de Défense Canada
de CDC. La Société est devenue responsable de tous
ses besoins de liquidités actuels et futurs, sans le filet
de sécurité que constituaient les crédits budgétaires.
Le Rapport annuel de 1997-1998 expliquait les raisons
justifiant ce changement :
« L’hypothèse sous-jacente est que les clients seront plus
à même de comprendre les avantages qu’offre CDC si
des comparaisons peuvent être effectuées, du moins
sur le plan des coûts. Cette observation est d’autant
plus pertinente que la décentralisation au sein du
Ministère a fait en sorte que les décisions relatives aux
programmes et au financement relèvent directement
des clients des bases et des escadres. Le personnel des
chantiers de CDC doit maintenant négocier la portée et
le coût des services avec ces clients au début de
chaque exercice financier. »
Du point de vue de CDC, l’adoption du principe de la
rémunération des services a amené la Société à se
tourner encore davantage vers un modèle entrepre-
neurial : au lieu d’obtenir le financement auprès du
Parlement par l’intermédiaire du Conseil du Trésor et
du MDN, CDC pouvait établir ses propres exigences
et rendre compte elle-même de son rendement au
gouvernement. Un avantage très important du régime
de la rémunération des services est qu’il permet une
communication pertinente avec les clients à propos du
type et du niveau de services fournis, ce qui facilite une
compréhension mutuelle des exigences, des mesures
de satisfaction et du rapport qualité-prix.
Ross Nicholls explique en ces termes la portée de cette
modification :
CDC a toujours tenté d’adopter un mode de gestion
interne semblable à celui du secteur privé. Par exemple,
nous comparions notre productivité à celle du secteur
privé même lorsque notre financement provenait
d’allocations budgétaires. Le régime de la rémunération
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