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RETRAITE ET STIMULATION COGNITIVE INFORMATISÉE
Finalement, pour le thème relatif aux effets perçus
de l’entraînement cognitif informatisé, les trois participants rapportent n’avoir perçu aucun changement
significatif dans leur fonctionnement cognitif quotidien ou leurs activités signifiantes qu’ils pourraient
attribuer à l’utilisation du logiciel. Léo et Léa notent
une amélioration de leurs stratégies de réussite des
activités proposées dans le logiciel à l’usage, mais ne
peuvent identifier quelque impact que cela pourrait
avoir eu dans leur quotidien. Par exemple, Léo
observe quelques améliorations pour sa mémoire et
sa concentration quand il utilise NeuroActive, améliorations qui ne se concrétisent pas dans son quotidien. Cependant, tous trois notent que les difficultés
qu’ils ont vécues dans l’accomplissement de
certaines des activités cognitives proposées dans le
logiciel ont soulevé chez eux une réflexion sur leur
quotidien et quelques constats. En ce sens, Léa
soulève qu’elle a acquis des connaissances sur les
différentes habiletés cognitives qu’elle peut améliorer au quotidien.
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CONSTATS RELATIFS À LA STIMULATION COGNITIVE
INFORMATISÉE
Les résultats de ce projet de recherche offrent
quelques constats intéressants pour l’ergothérapeute. D’abord, quelques bienfaits associés à l’utilisation du programme de stimulation cognitive ont été
observés par deux des trois participants. Léo et Léa
notent une amélioration de leur mémoire et attention lors de l’utilisation du logiciel, bienfaits semblables confirmés dans l’étude de Rabipour et Raz
(2012) dans le contexte spécifique de l’utilisation
d’un tel logiciel. Nos résultats nous montrent,
comme l’anticipaient Miller et coll. (2013), que la
démonstration du transfert de ces bienfaits au fonctionnement cognitif quotidien reste à faire. Nos
participants n’ont pas noté d’amélioration de leur
fonctionnement cognitif quotidien qui pourrait être
attribuable à l’entraînement cognitif informatisé. Léo
et Léa, qui avaient clairement noté des améliorations
dans certaines de leurs stratégies cognitives dans les
activités proposées dans le logiciel, n’ont pu constater un transfert spontané dans leur quotidien. Ils
nous ont aussi affirmé que leur niveau de qualité de
vie était directement en lien avec les activités dans
lesquelles ils s’engagent, les résultats au SF-36 le
confirmant, et que l’entraînement cognitif informatisé n’avait eu aucune influence sur cet état de
bien-être.
Le deuxième constat est que la performance cognitive chez nos trois jeunes retraités, qui avaient un
emploi exigeant cognitivement, est restée excellente
dans les premiers mois de leur retraite, comme le
soulignent les scores au PECPA-2r. Une évaluation
plus discriminante aurait peut-être soulevé quelques
difficultés cognitives plus discrètes, pour certaines
fonctions plus complexes, mais nos participants
étaient tous trois relativement jeunes et encore, il
aurait fallu voir dans quelle mesure ces difficultés
auraient eu un impact au quotidien.
Le troisième constat est en lien direct avec la perception des activités proposées par les logiciels de
stimulation cognitive. Nos trois participants nous ont
rapidement fait constater que l’utilisation de la technologie à des fins de stimulation cognitive ne plaît
pas à tous, et que le niveau de stimulation doit
proposer un défi raisonnable, mais constant pour
maintenir la motivation. Si les premières semaines
d’utilisation ont permis aux participants de jauger
leurs forces et faiblesses cognitives, de confirmer
l’utilité de la stimulation cognitive au quotidien et,
pour certains, d’inclure dans leurs activités quelques
défis cognitifs, l’utilisation du logiciel a nettement
diminué après les deux premiers mois. La perspective initiale des participants étant ancrée dans la
reconnaissance que les exigences cognitives associées au travail devaient être remplacées et comblées, ils ont tous constaté que leurs activités quotidiennes régulières de nature plus cognitive, comme
la lecture, les mot