INNOVATION [ SUITE ]
RECHERCHE
LA RÉADAPTATION DE DEMAIN : L’EXEMPLE D’UN HABITAT INTELLIGENT ET D’UN PROJET D’ASSISTANT
CULINAIRE POUR PERSONNES VIVANT AVEC DES DIFFICULTÉS COGNITIVES
RETRAITE ET STIMULATION COGNITIVE INFORMATISÉE
Mihailidis, A. Barbenel, J.C. et Fernie, G. (2004). The
efficacy of an intelligent cognitive orthosis to facilitate handwashing by persons with moderate to
severe dementia. Neuropsychological Rehabilitation:
An International Journal, 14(1-2), 135-171.
Pinard S., Bouchard K., Adelise Y., Fortin V., Pigot H.,
Bier N. et Giroux S. (2015). Valorization of Assistive
technologies: Lessons and Pointers, Trends in
Ambient Intelligent Systems: Role of Computational
Intelligence. Springer, 1-30.
Morris, Z. S., Wooding, S. et Grant, J. (2011). The
answer is 17 years, what is the question: understanding time lags in translational research. Journal of
the Royal Society of Medicine, 104(12), 510-520.
Pollack, M. E. (2005). Intelligent technology for an
aging population: The use of AI to assist elders with
cognitive impairment. AI magazine, 26(2), 9.
National Institute for Health and Clinical Excellence.
(2007). How to change practice: Understand,
identify and overcome barriers to change. Londres,
Royaume-Uni : NICE. Repéré à
http://www.nice.org.uk/usingguidance/implementationtools/howtoguide/barrierstochange.jsp
Paquette, C. (2009). Guide des meilleures pratiques
en réadaptation cognitive. Presses de l'Université du
Québec.
Pellachia, J. (2013). Exploring the Relationships
between evidence and innovation in the context of
Scotland's
social
services.
Repéré
à
http://www.iriss.org.uk/sites/default/files/iriss-evidence-innovation-dec2013.pdf
Rashidi, P. et Cook, D.J. 2009. Keeping the resident in
the loop: Adapting the smart home to the user.
Systems, Man and Cybernetics, Part A: Systems and
Humans, IEEE Transactions on, 39(5), 949-959.
Rispoli, M., Machalicek, W., et Lang, R. (2014). Assistive technology for people with acquired brain injury.
Dans G. Lancioni et N. Singh (dir.), Assistive Technologies for People with Diverse Abilities (p. 21-52). New
York, NY : Springer-Verlag New York.
Wilson, B. A., Emslie, H., Quirk, K., Evans, J. et
Watson, P. (2005). A randomized control trial to
evaluate a paging system for people with traumatic
brain injury. Brain injury, 19(11), 891-894.
JAËLLE BRIEN, M. SC., MYLÈNE DESLAURIERS, M. SC. et
MICHÈLE HÉBERT, PHD
A� ������ �� �� ��������� �� ��� �������, J����� B���� �� M����� D���������� ����������� ����� ������ � �� M������� �� ������������ �� M������ H����� ����� ����������� ��
��������� �’������������, É���� ��� �������� �� �� ������������, U��������� �’O�����.
R
épondant à l’intérêt grandissant de la population envers la technologie, divers logiciels de stimulation cognitive ont été développés et sont
dédiés aux adultes plus âgés. Ces logiciels auraient,
aux dires des concepteurs, des propriétés préventives relativement au déclin cognitif souvent associé,
à tort ou à raison, au processus de vieillissement.
Pour les ergothérapeutes œuvrant auprès de la
population plus âgée, ces logiciels peuvent avoir un
certain attrait, rehaussant les exigences cognitives
que vivent quotidiennement leurs clients. Par
exemple, aux personnes qui arrivent à la retraite et
qui vivent un arrêt le plus souvent soudain des
demandes cognitives associées au travail, l’ergothérapeute pourrait proposer l’utilisation de ces logiciels
de stimulation cognitive pour remplacer les
exigences cognitives dorénavant réduites.
VIEILLISSEMENT, RETRAITE ET DÉCLIN COGNITIF
Le déclin cognitif attribué au processus de vieillissement aurait un impact sur la qualité de vie des
personnes âgées (Lee et coll., 2012). Quelques chercheurs soutiennent que le vieillissement entraîne,
entre autres, une diminution de la performance des
fonctions exécutives et un déclin des capacités mnésiques et de la vitesse de traitement de l’information
(Colette et Salmon, 2014; Taconnat et Lemaire, 2014;
Vaughan et Giovanello). La diminution des performances cognitives serait fortement associée à une
performance moindre dans les activités domestiques
(Vaughan et Giovanello, 2010) et les activités quotidiennes (Hébert et coll., 2007).
Quelques études démontrent que l’arrêt du travail,
principalement l’arrêt des demandes cognitives qui y
sont rattachées, aurait un impact négatif sur les fonc-
18
Erg-go! REVUE DES ERGOTHÉRAPEUTES DU QUÉBEC
AUTOMNE 2015_NO.6
tions cognitives des personnes (Bonsang, Adam et
Perelman, 2012; Coe, Martin, Von Godecker, Lindeboom et Maurer, 2012; Mazzonna et Perachi, 2012).
Celles ayant eu un travail plus complexe cognitivement ou socialement vivraient un plus grand déclin
dans ces domaines lors de la retraite ( Finkel, Handle,
Gatz et Pederson, 2009). Elles vivraient une diminution de leur bien-être et de leurs capacités cognitives, dont la mémoire et la vitesse de traitement de
l’information (Miller, Dye, Kim, Jennings, O’Toole,
Wong et Siddarth, 2013). La substitution des
demandes cognitives liées au travail par d’autres de
même niveau pourrait maintenir, voire améliorer, les
capacités cognitives des personnes (Roberts, Fuhrer,
Marmot et Richards, 2010).
LOGICIELS DE STIMULATION COGNITIVE
Frantzidis, Ladas, Vivas, Tsolaki et Bamidis (2014)
soutiennent que les capacités cognitives des
personnes plus âgées peuvent s’améliorer. Quelques
études démontrent que l’exercice cognitif systématique induit des changem ents positifs à court terme
sur le plan des capacités cognitives, mais aussi dans
la plasticité structurelle du cerveau (Engvig et coll.,
2012; Legault et coll., 2011); Legault, Jennings,
Katula, Dagenbach, Gaussoin, Sink et coll., 2011).
D’autres études soutiennent l’efficacité et la durabilité des effets de l’entraînement cognitif sur l’attention
et la mémoire de travail (Lee et coll., 2012; Rabipour
et Raz, 2012; Smith et coll., 2009). Miller et coll.
(2013) font en ce sens la démonstration que la
fréquence des activités cognitives serait inversement
proportionnelle au déclin
[suite page 20]
Erg-go! REVUE DES ERGOTHÉRAPEUTES DU QUÉBEC
AUTOMNE 2015_NO.6
19