médecins, des ingénieurs, des artistes, entre autres. Ils
occupent d’importantes fonctions dans les domaines
privé et public. Je rappelle souvent l’exemple de l’actuel
Vice-président de la République, Michel Temer, fils et
frère de libanais, le premier de sa famille né au Brésil.
On se doit de prendre conscience aussi de la présence
d’une communauté arabe de confession musulmane,
d’immigration plus récente, qui a commencé à débarquer sur les côtes brésiliennes à partir de la Guerre
Civile au Liban. Le recensement de 2010 a révélé que
plus de 50 milles personnes se déclarent musulmanes,
une croissance de plus de 30% dans les dix dernières
années. Mais il est très possible et probable que cette
population soit plus nombreuse que ce qu’indique le
recensement, puisqu’au Brésil personne n’est obligé de
déclarer sa religion.
On doit ajouter, entre autres éléments historico-culturels qui connectent le Brésil au Moyen-Orient, les communautés judaïques brésiliennes. A la différence des
Brésiliens d’origine arabe, les juifs brésiliens ne sont
pas directement originaires, en leur grande majorité,
du Moyen-Orient. Beaucoup d’entre eux sont venus
d’Europe orientale, avant même la Seconde Guerre
Mondiale, l’Holocauste et la création de l’Etat d’Israël. D’ailleurs, la première synagogue des Amériques
- Kahal Zur Israel - a été fondée dans la ville de Recife,
capitale de l’Etat de Pernambouc, pendant la domination hollandaise de cette région, entre 1630 et 1657. Selon le recensement de 2010, ils sont aujourd’hui plus
de 100 mille Brésiliens, dont la majorité réside à Rio de
Janeiro et São Paulo et contribuent au développement
national brésilien dans les secteurs les plus divers. Les
communautés judaïques sont organisées en institutions, clubs, écoles et hôpitaux qui maintiennent de
saines relations avec Israël, ce qui amplifie l‘intérêt du
Brésil pour le Moyen-Orient.
Pendant les années 1940, le Brésilien Oswaldo Aranha
a joué un rôle fondamental dans l’approbation du Plan
de Partage des Nations Unies, qui prévoyait la division
de la Palestine sous mandat britannique en deux Etats.
De 1957 à 1967, le Brésil a envoyé plus de 3.300 soldats
pour faire partie du “Bataillon de Suez”, qui a intégré la
Force d’Urgence des Nations Unies (UNEF, dans son
acronyme anglais). Pendant les années 1970, avec une
croissance accélérée de l’économie brésilienne (10%
par an) et avec un besoin d’importation d’énergie pour
maintenir ce taux de croissance, le Moyen-Orient est
devenu un partenaire commercial important. Au début
de cette décennie, 4,2% du total des importations brésiliennes étaient originaires du Moyen-Orient; à la fin de
cette même décennie, 32,1%. A ce moment-là, le Moyen
Orient est devenu la principale source des importations
produits de haute gamme et comme lieux touristiques
proposant des infrastructures de haute qualité. Le
Moyen-Orient est aussi le berceau des trois religions
abrahamiques - le judaïsme, le christianisme et l’islam
- et concentre d’innombrables villes et lieux saints. En
somme, le Moyen-Orient est riche, divers, source de foi,
mais il passe par de profondes transformations.
Le Brésil possède un respectable capital politique
pour intensifier ses relations avec le Moyen-Orient.
Avec une politique basée sur les principes et les valeurs
universels du respect à la souveraineté des Etats, des
droits de l’homme, de la solution pacifique des conflits
et de l’amitié entre les peuples, le Brésil maintient de
bonnes relations avec tous les pays de la région, sans
rivalités poli \]Y\