organisés au cœur de certaines cités.
J’ai cherché plus loin encore dans le passé. Je suis
tombée sur la période des années de guerre et d’occupation en France. J’ai ainsi découvert l’histoire de Mohamed Ben Salah et Mohamed Ben Ali, deux Algériens
arrêtés par la police et torturés à mort pour avoir commis des actes de sabotages à Lyon, peu après l’arrivée
des Allemands dans la ville. Ils étaient historiquement
les premiers résistants lyonnais exécutés. Je suis ensuite
remontée au début du siècle dernier, à la genèse de cette
histoire des Maghrébins j’ai découvert alors que j’avais
sept ancêtres morts pour la France durant les deux
guerres mondiales, dont un aïeul enterré dans la Marne
depuis 1914, grâce à un outil de recherche du Ministère
de la Défense (Mémoire des Hommes). Et des milliers
de soldats venus du Maghreb sont également inhumés
un peu partout dans le pays. Ces parcours qui ont façonné les Maghrébins de France, on peut parcourir leur
histoire à travers l’exposition Générations : un siècle
d’histoire culturelle des Maghrébins en France3.
Souvent la France a été une terre d’accueil pour les
Algériens, Marocains et Tunisiens qui étaient indigènes
chez eux. Ils y ont découvert la liberté qu’on leur refusait
au temps de la colonisation. Ils y ont appris le militantisme, se sont créés en partis politiques, ont fondé des
3 http://www.histoire-immigration.fr/2010/7/generations-un-siecle-d-histoireculturelle-des-maghrebins-en-france consulté en septembre 2015.
journaux. Après les indépendances, beaucoup de militants ont pris le chemin de l’exil, à nouveau c’est sur
cette terre de France, formant des mouvements de résistance et d’opposition contre l’autoritarisme des élites
qui ont usurpé les révolutions. Il y a quelques années
encore, à Paris on manifestait contre Ben Ali à défaut
de pouvoir le faire à Tunis. Il serait temps alors de ne
plus entretenir la crispation identitaire, les deux rives de
la Méditerranée s’étant mutuellement influencées. Les
Maghrébins de France sont les héritiers de ce métissage.
Arab diaspora: the Maghrebis of France case,
by Rafika Bendermel
Not entirely Arabs, not completely French. Many
have written, testified on dual culture, on the complex
identity of Franco-Maghrebis, on their «place» in the
French society. Each playing one’s part, the result
might seem disparate. Should we write a text about
Maghrebis in France, we would do a beginner mistake
if we generalize, because there is no more heterogeneous than this community, which has in fact in common almost only the Arabic surnames, the ancestral
geographical origin and, perhaps, the experience of
discrimination rooted such a gene in the DNA.
They are alternately referred to as «indigènes»
before independence, and «immigrants» from the
1960s, descendants of immigrants or even second
generation of immigrants (if it is possible to migrate
by inheritance). With 80’ and 90’, appeared the term
«muslim» (...)
حالة المغاربيين في فرنســا بقلم رفيقة بن درمال:الجاليــة العربيــة
كتــب منهــم الكثيــر.الهــم بعــرب تمامــا و ال بفرنســيين تمامــا
مغاربييــن-ليتحدثــوا عــن ثقافتهــم المزدوجــة و الهو ّيــة المع ّقــدة للفرنكو
يســاهم كل منهــم فــي بنــاء هــذه.و «مكانتهــم» فــي المجتمــع الفرنســي
إذا وجــب الكتابــة بخصــوص.الهويّــة و لكــن النتيجــة تبــدو متباينــة
فيجــب ّأ