Monastère de Solan
Tout d’’abord trouver les fonds nécessaires à l’acquisition du domaine, mais ceux-ci arrivaient toujours au bon moment. Mais qu’allaient-elles donc pouvoir faire de tous ces hectares ? Comment transformer cette exploitation de type conventionnel en culture biologique ? Un impératif, la tradition orthodoxe voulant qu’il n’y ait pas de séparation entre le matériel et le spirituel et que dans cette mesure, il n’y ait pas de raison d’empoisonner le matériel alors qu’on chercherait à faire des choses sublimes sur le plan spirituel. De beaux et nobles principes mais concrètement comment faire pour diffuser les tonnes de fruits récoltés face à tant de concurrence sur le marché ? Comment rentabiliser la terre en s’interdisant de l’épuiser, d’autant qu’elle était déjà à bout de souffle. Que d’interrogations ?
Les premières années furent difficiles mais la providence fut leur rencontre avec Pierre Rabhi qui leur conseille de valoriser leurs terres dans le respect de l’environnement et les encouragent à transformer et à vendre elles-mêmes leur production. Un bâtiment moderne est alors bâti, une sorte de vaste cellier qui est aussi une unité de transformation des matières premières récoltées dans le domaine en vins, liqueurs, pâtes de fruits, confitures ….
Actuellement, le monastère orthodoxe de Solan compte dix-sept sœurs de nationalités différentes. La Mère Supérieure Hypandia est chypriote tout comme Sœur Lazaria mais il y aussi des Soeurs estonienne, portugaise, brésilienne …
Leurs journées sont ponctuées d’offices et de temps de prière selon le typicon du Mont Athos, mais en langue française avec les mélodies byzantines traditionnelles, dont l’adaptation a demandé un gigantesque travail, et elles sont parvenues à développer parallèlement un savoir faire très précis dans le domaine de la viticulture et de l'agro écologie dans le respect de la nature et sa biodiversité avec la qualité et l’exigence biologique. "Un hommage rendu à la création" pour reprendre l’expression de Mère Hypandia
Le père Placide se déplace entre ses deux monastères, pour confesser à la demande, sur rendez-vous, et il tient également régulièrement des synaxes sur des sujets spirituels divers. La construction d’une magnifique église en pierre est en cours.
Pour conclure, notre pèlerinage à Solan nous a littéralement conquis par la sérénité du lieu et la bonté des moniales, et en particulier de leur higoumène, Mère Hypandia. Nous avons été touchés par leur attention, leur gentillesse, leur rayonnement et ce moment de paix partagée. Cet endroit, source de lumière fut une pause dans la brume de nos vies.
Autour de Solan, l’Esprit souffle avec le vent qui passe !
Nous vous invitons à vivre aussi cette bouleversante expérience en visitant le monastère ou en vous joignant aux Sœurs pour prier. Le Dimanche, elles célèbrent les matines à 7 heures, la divine liturgie à 9 h 15 et les vêpres à 17h. Pour plus de renseignements, vous pouvez contacter le Monastère de SOLAN 30 330 La Bastide –d’Engras – Tél. : 04-66-82-94-25