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Le sel de la terre, un film de Wim Wenders et de Juliano Ribeiro Salgado

Dans le film "Le sel de la terre", Sébastiao Salgado raconte l’horreur, la désolation, et la mort au Rwanda. Salgado en ressort malade, « aucune maladie infectieuse mais malade dans l’âme »

L’homme a été choqué comme nous le serions tous, face à cette situation… La folie des hommes est décrite par de simples photos en noir et blanc. Sans couleur c’est peut être mieux , il exprime plus facilement sa tristesse.

On y voit des colonnes d’hommes, de femmes et d’enfants maigres et épuisés. Des files immenses de personnes qui attendent désespérément un peu d’eau, quelque chose à manger. Des centaines d’orphelins alignés. Des cadavres sur le bord des routes, dans les rivières. Des prisons surpeuplées.

On y voit la mort, la misère, la faim, l’épuisement.

En regardant ces images, assis tranquillement chez nous, nous ne pouvons pas rester indifférents.

Ces photos sont là pour choquer, pour montrer que l’homme est capable du pire et qu’il ne faut pas l’oublier.

Des photos, un film

Exodes, La Martinière, 2000

Présentation de deux photos.

La première représente la guerre hutu-tutsi et tutsi-hutu. On y voit un homme, squelettique, sûrement affamé, fatigué mais surtout triste.

Il est dans un brancard porté par deux autres hommes. D’autres le regardent passer et peuvent penser : « Encore un, la mort l’a frappé, comme toute cette folie. » C’est au Zaïre.

La deuxième est plus subtile. On y voit trois enfants, orphelins sûrement. Ils sont enveloppées dans une couverture, on ne voit que leur tête et leurs yeux. Ils représentent l’espoir de ce pays mais cet espoir réussira t-il à survivre assez longtemps pour sauver le Rwanda ?

Salgado et le Rwanda

Lors du génocide au Rwanda en 1994, Sebastiao Salgado était présent. Ce photographe engagé a pris de nombreuses photos pour témoigner. Dans son livre « L’exode », où il nous montre les déplacements de population, des photos témoignent du génocide et des réfugiés rwandais, obligés de fuir vers le Zaïre et le Burundi.

Ces horreurs l’on changé pour toujours : « J’y ai vu des choses terribles, des choses qui m’ont fait croire que mon espèce était la plus violente de toutes ».

Suite à cela, il a décidé de photographier les merveilles de la nature : des animaux, des paysages. On découvre alors que l’Afrique regorge de paysages magnifiques, avec une faune et une flore majestueuses et impressionnantes.

Camp de réfugiés Rwandais en Tanzanie en 1994 © Sebastiao Salgado

Source : http://www.npr.org

Source Pinterest

Manon, Mélaine, Tom, Téo

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