ACTES FIAPA | Page 72

d ’ aides dans ses démarches administratives , voire des besoins matériels .
L ’ idée c ’ est que l ’ association puisse s ’ occuper ou se préoccuper de manière globale de cette situation et des différentes conséquences que peut avoir l ’ acte et des multiples réponses qu ’ on peut lui apporter . Une victime qui vient vous voir en vous demandant comment est-ce que je peux déposer plainte , l ’ idée n ’ est pas uniquement de lui dire il faut vous rendre au commissariat . L ’ idée c ’ est de vérifier que son seul besoin est effectivement de déposer plainte et qu ’ à côté de cela il n ’ y a pas d ’ autres conséquences qui auraient des besoins , et c ’ est de la préparer à cette audition par exemple , de pouvoir réorganiser ses idées pour qu ’ elle aille déposer plainte . Voir si on détecte un besoin pour la victime d ’ être accompagnée lors de cette audition , de prévoir cet accompagnement effectif . Les différentes réponses c ’ est une réponse d ’ aide dans les démarches , d ’ orientation vers des institutions , vers des professionnels , les commissariats , les services sociaux , les professionnels de la justice , avocats , huissiers , l ’ orienter vers des associations spécialisées , faire le lien avec les assurances , les mutuelles , les médecins , la médecine du travail , la sécurité sociale , lui donner accès à un expertise , à une indemnisation , via des fonds de garantie qui peuvent venir indemniser la victime soit parce que l ’ auteur n ’ a pas été identifié , soit parce que l ’ auteur ne l ’ indemnise pas alors qu ’ il a été condamné à le faire . Bref , toutes les possibilités de réponses qui peuvent lui être apportées .
L ’ évaluation , de toutes ces conséquences de l ’ infraction sur la victime , vont permettre d ’ identifier les difficultés . L ’ écoute privilégiée , qu ’ est-ce-que c ’ est ? C ’ est une écoute empathique , à la juste distance pour identifier toutes les difficultés . La prise en charge globale , c ’ est une information sur les droits . Qu ’ est-ce-que c ’ est ? C ’ est un accompagnement pédagogique à travers l ’ information . C ’ est une vulgarisation des règles , une compréhension des procédures et du droit , l ’ information adaptée à la personne par rapport aux plaintes , aux procédures , à l ’ indemnisation , préparer des audiences et autres .
L ’ aide psychologique c ’ est un accompagnement dans l ’ épreuve , une verbalisation , favoriser le questionnement personnel de la victime , retrouver en elle les ressources nécessaires à pouvoir agir , l ’ évaluation et l ’ adaptation du soutien , à travers diverses techniques que peuvent avoir nos professionnels . Et l ’ accompagnement social c ’ est l ’ aide de la victime dans toutes les démarches et l ’ accompagnement dans sa réinsertion dans un processus social classique .
Nos méthodes ont évolué et ont dû s ’ adapter . Nous sommes passés en fait d ’ un principe de politique de guichet où les victimes se présentaient spontanément à nous vers une mise à disposition pro active . L ’ association va de plus en plus prendre contact de manière pro active avec la victime pour lui proposer une offre de service . C ’ est des expérimentations qui se sont généralisées pour s ’ adapter aux besoins .
Les bureaux d ’ aide aux victimes au sein de chaque juridiction : il existe aujourd ’ hui un bureau d ’ aide aux victimes qui accueille les victimes qui se présentent spontanément au tribunal parce qu ’ elles ont une audience par exemple .
Les téléphones graves dangers
Devant les violences faites aux femmes , les violences sont tellement graves qu ’ il fallait trouver un moyen de protection efficace et de permettre l ’ intervention rapide des services de police . Les évaluations EVVI : des victimes sont vulnérables et à des risques , des risques de représailles , mais aussi des risques de sur-victimisation . Cette survictimisation , c ’ est le fait de rajouter du mal au mal . Les institutions , le parcours , la procédure peut rajouter du mal à la situation initiale d ’ une victime . Prenons un exemple : une victime d ’ un viol qui va subir un examen gynécologique perrière ou une expertise , on peut rajouter du mal à son viol qu ’ elle a reçu initialement . Donc l ’ idée de cette évaluation c ’ est de déceler si cette personne est vulnérable à ces risques de sur-victimisation ou de représailles , et si , effectivement , il y a ce risque , de préconiser à la juridiction de prendre des mesures adéquates .
Une démarche « aller vers » : ne plus laisser la victime seule , proposer une évaluation des besoins dans le temps , ne pas attendre qu ’ elle revienne vers nous mais reprendre contact avec elle , comment est-ce-que ça va , et à travers le comment est-ceque ça va on refait une nouvelle évaluation et on réitère l ’ offre de service . L ’ idée est vraiment de ne jamais rompre le lien tant qu ’ on pressent que la victime peut encore avoir besoin de nous .
Bien évidemment , la prise en charge doit être égalitaire pour tous , sur tout le territoire . Pour autant , certaines victimes ont des besoins spécifiques qu ’ on doit prendre en considération dans l ’ accompagnement . Que ce soit au domicile ou en institution , le sujet âgé est une victime potentielle avec des besoins spécifiques . Les maltraitances sont multiples et concernent tous les registres habituels de la violence inter-individuels : les violences physiques ,
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