ACTES FIAPA | Page 71

La mission des associations d ’ aide aux victimes , c ’ est une mission d ’ aide aux victimes , de défense des victimes . La prise en charge est globale dans la durée quel que soit le moment de la prise en charge . Et l ’ offre de service c ’ est une écoute , une information sur les droits , un soutien psychologique , un accompagnement social et une aide dans les démarches . L ’ équipe , comme je vous l ’ ai indiqué , est pluridisciplinaire , ce sont des juristes , des psychologues et des travailleurs sociaux .
Cette aide est effective . Que ce soit dans l ’ urgence d ’ une demande institutionnelle , le procureur qui nous demande de contacter une victime . Dans l ’ immédiateté de la demande de la victime , dans la durée , dans l ’ exécution de la peine , et de manière plus générale à chaque moment où la personne victime aura besoin de nos services .
Comment rendre efficient l ’ accès à une association ? Tout d ’ abord , c ’ est l ’ information . Il faut que les victimes puissent avoir l ’ information de l ’ existence de notre réseau . Je vous rappelle que la loi Guigou du 15 juin 2000 rend obligatoire pour les pouvoirs publics l ’ information sur l ’ existence du réseau associatif . C ’ est l ’ article 10-2 du Code de procédure pénal qui permet , notamment , que sur chaque dépôt de plainte , à la fin , figure les coordonnées de l ’ association locale compétente . De la même manière , l ’ article 41 du Code de procédure pénal permet au procureur de la République de saisir une association . Ainsi , cette dernière va prendre directement attache avec les victimes grâce aux coordonnées qui lui seront données par le procureur . Au local , c ’ est une aide de proximité , il faut se trouver sur le parcours de la victime .
C ’ est ce que nous disions tout à l ’ heure : lorsqu ’ une victime se rend à l ’ hôpital pour bénéficier de soins médicaux , le fait qu ’ il y ait une permanence facilite l ’ accès aux services de l ’ association .
Il existe aussi , je vous en ai rapidement parlé tout à l ’ heure , le 116 006 qui est le numéro d ’ aide aux victimes , le numéro national d ’ aide aux victimes . Numéro qui appartient au Ministère de la Justice , qui aujourd ’ hui est piloté et assuré par France Victimes . L ’ accès au service des associations est assuré par 8 écoutants professionnels , 7 / 7 de 9 heures à 19 heures . Et depuis l ’ étranger , le numéro vous l ’ avez devant vous : 00 33 1 80 52 33 76 . Le 116 006 c ’ est une gestion centralisée des appels , un accès immédiat , une écoute professionnelle et anonyme pour rompre l ’ isolement et diminuer le sentiment d ’ insécurité . Et c ’ est un travail pour les écoutants en réseau et une orientation ciblée vers les associations .
Chaque année , c ’ est entre 20 et 25 000 appels reçus par la plate-forme téléphonique . Il faut savoir aussi que la plate-forme téléphonique est mobilisée en cas d ’ événements collectifs . C ’ est notamment elle qui va venir en relais des premiers numéros d ’ urgence et de la CIAV qui est la Cellule Interministérielle d ’ Aide aux Victimes , activée potentiellement par le Premier Ministre lors d ’ un acte terroriste .
Pour résumer , cette prise en charge des victimes par le milieu associatif celui-ci doit rentrer dans un cadre assez rigoureux . Ce cadre , qui a été défini par la Fédération France Victimes , c ’ est ce qu ’ on vous a indiqué : l ’ autonomie de décision de la victime , la gratuité , l ’ ouverture à tout public . Nous avons créé un code de déontologie auquel est soumis toutes les associations , et de fait , tous les intervenants des associations . Vous pourrez trouver tout cela éventuellement sur notre site internet .
Partie III : Comment est assurée la prise en charge des victimes ?
Le concept de notre prise en charge est global et généraliste . L ’ idée est de partir du morcellement pour aller vers une réunification de la victime . Cela passe d ’ abord par un bon accueil et une écoute active pour identifier les difficultés et poser un diagnostic . C ’ est vraiment le point le plus essentiel dans la prise en charge des victimes , c ’ est cet accueil et cette écoute . C ’ est là , effectivement , qu ’ on va pouvoir poser les bases d ’ une confiance réciproque dans l ’ accompagnement de cette personne et l ’ écoute active va permettre effectivement de vérifier que les conséquences de l ’ infraction vont pouvoir toutes trouver une réponse . La prise en charge globale c ’ est une réponse variée et adaptée à la situation . La victime dans toutes ses problématiques , la réponse elle est pluridisciplinaire et elle est assurée par une équipe professionnelle . L ’ aide peut être ponctuelle mais aussi dans la durée . Et si besoin , une orientation sera faite vers des services spécialisés .
Un schéma sur la conception de la prise en charge globale : au centre l ’ association doit être le centralisateur et le facilitateur pour la victime . La victime qui va entrer dans l ’ association vient souvent avec une demande précise liée à une conséquence précise de l ’ acte . Il faut bien comprendre qu ’ un même acte peut avoir différentes conséquences en fonction de la victime : des conséquences médicales , psychologiques , pénales , procédurales , financières , familiales . Elle peut avoir des questions juridiques , des besoins
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